• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Rapport de l’Inspection générale des finances

Médicaments en grande surface : les pharmaciens protestent

Les pharmaciens sont vent debout contre la proposition qui veut ouvrir la vente des médicaments aux moyennes et grandes surfaces. Ils font encore une fois part de leur inquiétude.

Médicaments en grande surface : les pharmaciens protestent JAUBERT/SIPA




Les médicaments en grande surface, c’est non. Un autre organisme de défense des pharmaciens s’élève contre la proposition du ministre de l’Economie Arnaud Montebourg. C’est cette fois le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO) qui proteste et apporte d’autres arguments au débat.

 

Une mesure « discriminante »

Aux yeux du CNGPO, ouvrir la vente des médicaments aux grandes surfaces nuit aux consommateurs. Un grand coupable est désigné : les centrales d’achat des groupes de la grande distribution. Si le principe est déjà utilisé en pharmacie, afin de desservir un large réseau d’officines, il serait « discriminant » en supermarché, juge le Collectif. « Ces centrales d’achat pharmaceutiques desservent toutes les pharmacies quelles que soient leurs localisations, urbaine ou rurale, ce qui constitue l’excellence du réseau pharmaceutique de proximité. Or, force est de constater que les espaces bijouterie, parapharmacie… de la GMS (grande ou moyenne surface, ndlr) ne sont mis en place que dans les très grandes surfaces, c’est-à-dire essentiellement en milieu urbain », analyse Pascal Louis, président du CNGPO. « Pourquoi en serait-il autrement pour les médicaments ? »

 

Un réseau territorial « irréprochable »

Reçue par Arnaud Montebourg le 30 juillet, la Fédération des pharmaciens d'officine (FSPF) a tenté aussi de le convaincre de ne pas mettre fin à leur monopole. Elle estime que les médicaments, même non remboursables, ne sont pas un « produit de consommation banalisé ». La Confédération des syndicats des médecins de France (CSMF) dresse le même constat : « de telles préconisations sont inacceptables car elles mettent en danger la santé des patients. Il ne s’agit ni de bonbons, ni de petits pois, mais de médicaments contenant des principes actifs avec des précautions d’usage et des risques pour la santé, y compris lorsqu’il s’agit de paracétamol ou d’aspirine. »

 

Pour défendre son monopole, la FSPF a argué que les prix des médicaments sont parmi les moins chers d’Europe. L’argument d’Arnaud Montebourg, faire baisser les prix, serait donc caduc. Sans compter que la concurrence des grandes surfaces risque fortement de nuire à la répartition territoriale des officines, garante de « l’accès au soin en tous points du territoire », selon le FSPF. Un point appuyé par le CNGPO : « N’oublions pas non plus que la vente de médicaments en GMS pose également et surtout la question de l’accès aux soins pour tous et celle de la sécurité du réseau de distribution du médicament, jusqu’à présent irréprochable. » Pascal Louis espère régler la question « courant août », lors d’un rendez-vous avec le ministre de l’Economie.

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES