Alors qu’une épidémie de chikungunya sévit aux Antilles depuis décembre 2013, une femme originaire de la région de l'Aveyron a présenté des symptômes du virus à son retour d’un voyage à Saint-Barthélémy en juin dernier. Elle a consulté un médecin qui a confirmé sa contamination au virus.
Il s’agit du premier cas recensé dans ce département de France, mais les services de l’Etat ont précisé qu’il s’agit d’un cas importé, l’épidémie peut donc être évitée. Transmis par la piqûre du moustique tigre, le virus du chikungunya se traduit par des maux de tête, des courbatures et des douleurs articulaires. La jeune femme aveyronnaise, âgée d’une trentaine d’années, a commencé à ressentir ces symptômes environ six jours après son retour des Antilles. Son médecin l’a placée sous antalgiques, de manière à ce qu’elle puisse continuer à travailler.
70 cas recensés dans la région PACA
En l'espace de huit mois, le virus du Chikungunya a déjà touché 115 000 personnes aux Antilles, dont 39 décès. Si aucun cas autochtone n’a été identifié en métropole, le risque d’épidémie du virus du Chikungunya subsiste. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) alertait déjà fin juillet sur le risque d’épidémie en métropole. « Toutes les conditions sont réunies dans 18 départements du Sud de la France métropolitaine pour une transmission du virus du Chikungunya ». L’Institut de Veille Sanitaire (InVS) fait état de 624 cas suspects entre le 1er mai et le 1er août. La zone la plus touchée est la Côte d’Azur avec 70 cas (voir carte).