L’embonpoint de la cinquantaine trouverait son origine dans notre cerveau ! Des chercheurs de l’Aberdeen’s Rowett Institute of Nutrition and Health ont en effet découvert qu’une partie du cerveau impliquée dans le contrôle de l’alimentation devenait quelque peu paresseuse avec l’âge. Certaines hormones appelées pro-opiomelanocortine, sont synthétisées dans le cerveau, et régulent notre appétit. Or, en vieillissant, les signaux envoyés par ces hormones sont plus faibles. Résultat, la sensation de satiété est plus longue à obtenir. Autrement dit, une quantité de nourriture qui nous rassasiait à 30 ans, ne suffit plus à 50.
Un médicament anti-bedaine ?
« La compréhension de ce mécanisme est importante, car elle ouvre des perspectives au niveau thérapeutique, indique Lora Heisler, l’une des principales auteurs de ces travaux, publiés dans la revue Endocrinology. Nous avons identifié les cellules clés impliquées, et nous avons observé que certaines molécules arrivent à les stimuler ». Ainsi, des médicaments pourraient provoquer la sensation de satiété plus rapidement. « Ces produits pourraient même être donnés en prévention avant que ne se développe l’embompoint », ajoute Lora Heisler.
Un avis que ne partage pas Tam Fry, de la National Obesity Foundation. « Cette nouvelle approche peut aider les personnes en surpoids, mais la véritable réponse à ce problème c’est de manger de façon équilibrée et de faire de l’exercice physique ». Au Royaume-Uni, plus de la moitié de la population est en surpoids, et en France on compte environ 7 millions de personnes obèses.