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Après la décision du Tribunal administratif

Garches : les parents de l'unité pédiatrique reprennent espoir

Par Julian Prial

La justice a suspendu une décision de l'AP-HP empêchant le Dr Delépine, de cumuler emploi et retraite. Les parents des enfants malades envisagent déjà la réouverture de l'unité de cancérologie.

Capture d'écran de la page facebook de l'association "Ametist"

L’unité d'oncologie pédiatrique de l’hôpital Raymond-Poincaréde Garches (92) est fermée depuis le jeudi 7 août. Mais l’association Ametist et les familles des enfants hospitalisés viennent de reprendre espoir. Cela grâce à la décision de leur dernier recours en justice qui leur est favorable.

L'AP-HP ne bouge pas d'un iota
En effet, le juge des référés du Tribunal administratif de Cergy-Pontoise (95) a suspendu, par une ordonnance rendue le 14 août 2014, la décision de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), prise le 18 juin 2014, de ne pas recruter le Dr Nicole Delépine, désormais à la retraite depuis le 19 juillet dernier, comme vacataire dans le cadre d’un cumul emploi retraite. Alors, la continuité des soins va-t-elle pouvoir perdurer dans cette unité. Nul ne sait car dans son dernier communiqué l'AP-HP indique qu'elle « se réserve le droit d’examiner les suites qu’elle entend donner à cette ordonnance. » « L’Assistance-Publique Hôpitaux de Paris tient à préciser que cette ordonnance n’impose en aucun cas le recrutement de Nicole Delepine et ne change rien à la décision de cessation d’activité anticipée de l’unité d’oncologie pédiatrique de l’hôpital de Garches le 7 août dernier compte tenu des conditions d’accueil (voir le communiqué de presse du 6 août 2014). »


L'autorisation d'activité de chimiothérapie prend fin le 21 août

Par ailleurs, l'Assistance rappelle que l’autorisation d’activité de chimiothérapie pédiatrique délivrée par l’agence régionale de santé prend fin le 21 août 2014.
Tout en réaffirmant que, depuis cette fermeture, l’AP-HP, comme elle s’y était engagée, organise la prise en charge des patients auparavant suivis dans l’unité.
« Les patients sont prioritairement accueillis s’ils le souhaitent, à Ambroise Paré. Pour les patients adultes ou grands adolescents, la continuité des soins est assurée à Paul-Brousse. Dans l’ensemble de ses hôpitaux, l’AP-HP applique les principes affirmés depuis le début quant à la continuité des protocoles engagés et leur évaluation sous la forme de réunions pluridisciplinaires. »

Vers une réouverture du service ?
Dans des propos rapportés par le site internet du quotidien Le Monde, Me Emmanuel Ludot, avocat de l'association Ametist, indique que cette décision permet d'envisager la réouverture de l'unité de cancérologie, « le juge suspend la décision de refus du cumul emploi-retraite pour permettre la continuité des soins : il ordonne la poursuite de l'activité du médecin, à effet immédiat, ce qui ouvre la voie à une réouverture du service, me semble-t-il. »
Même interprétation de la décision du côté du Dr Nicole Delépine qui a confié dans ce quotidien, « c'est la première marche des étapes à franchir pour pouvoir rouvrir le service dans des locaux corrects, avec du personnel et des médecins. »

Pour rappel, dans cette histoire, deux points posent problème entre l'AP-HP et les familles d'enfants malades. D'une part, l’âge avancé du Dr Delépine, incitée à prendre sa retraite, mais aussi ses méthodes thérapeutiques, jugées non conformes aux protocoles standards. Les enfants recevaient en effet des traitements plus individualisés. De plus, le Dr Delépine s'opposait aux nouvelles méthodologies qui recommandent l'utilisation de molécules innovantes.