Un régime sans sel alimentaire ? Difficilement imaginable pour la plupart d’entre nous. Et pourtant, cet aliment peut être dangereux pour la santé quand il est consommé à de trop fortes doses. Une récente étude mondiale a révélé que, utilisé de façon excessive, le sel tue plus d’1,6 million de personnes chaque année.
Dans un rapport réalisé en partenariat avec l'Institut national de la consommation (INC), l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) faisait état en 2012 de l'évolution de la consommation de sel des Français de 2003 à 2011.
Des objectifs non atteints
En 2003, le Programme National Nutrition Santé (PNNS) prévoit de diminuer l’apport en sel de la population de 20 % en 5 ans. Pour y parvenir, le programme met en place une réduction progressive en sel de certains aliments. Mais ces mesures ne sont pas suffisantes: entre 2003 et 2011, l’INC et l’Anses relèvent une baisse qui « se situerait entre 4 % et 10 % selon que les évolutions constatées soient extrapolées ou non à l'ensemble des produits transformés. » Cette fourchette est donc inférieure à la moitié des objectifs fixés par la PNNS.
Un excès dangereux pour la santé
Les conséquences néfastes de l’excès de sel sur la santé sont multiples. Et l’addition peut être salée : plus de 1,6 million de personnes meurent chaque année d’un accident cardiovasculaire, provoqué par l’excès de sel. Il crée également un terrain favorable au cancer de l’estomac, l’un des premiers cancers de France qui compte 6 500 nouveaux cas par an. Enfin, le sel consommé en trop grande quantité augmente les risques d’ostéoporose, une maladie des os qui cause plus de 130 000 factures par an.
En moyenne, les Français consomment 7 grammes de sel par jour, y compris le sel de table et de cuisson. Pour que l’excès de sel se transforme en excès de zèle, cette consommation devrait presque être réduite de moitié, selon l’OMS qui préconise de ne pas dépasser les 5 grammes par jour.