Bonne nouvelle pour les personnes atteintes de calvitie : une équipe de chercheurs vient de découvrir qu’un médicament anticancéreux pourrait faire repousser les cheveux. En France, on estime que 6 000 à 12 000 personnes par an souffrant d’alopécie.
L’étude a été publiée dans la revue Nature of Medicine.
Destruction des follicules pileux
Quinze chercheurs de l’université de Colombia (Etats-Unis) ont étudié l’évolution de trois patients souffrant de pelade, une maladie qui entraîne une perte de cheveux par plaques, laissant la peau partiellement ou totalement nue (calvitie) et qui touche principalement les hommes. Selon les chercheurs, la maladie de pelade serait due à une perturbation des cellules du système immunitaire qui provoquerait la destruction des follicules pileux.
Ruxolitinib
Ils ont donc administré aux patients un médicament appelé Ruxolitinib pourvu d’une molécule susceptible d’empêcher cette perturbation. Au terme de cette période, les patients ont récupéré l’intégralité de leurs cheveux perdus. Une découverte importante pour les chercheurs, qui ont déjà obtenu des résultats concluants sur des souris souffrant elles aussi d’alopécie.
« Nous commençons seulement les tests chez l'homme mais il est clair que si nos premiers résultats se confirment, ce médicament pourrait avoir un impact positif considérable sur la vie des personnes atteintes d’alopécie », observe le Dr Raphael Clynes, principal auteur de l’étude. Le Ruxonitilib est initialement destiné à soigner la myélofibrose, une maladie chronique se caractérisant par le développement d’une fibrose au sein de la moelle osseuse, pouvant donner naissance à un cancer.
Le Ruxolitinib pourrait donc se révéler efficace. Petit bémol cependant concernant sa potentielle prescription dermatologique : commercialisé depuis peu dans l’Hexagone, le coût du médicament reviendrait à 70 euros le comprimé.