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Vaccination, prescriptions

Projet de loi de santé : les sages-femmes associées à la prévention

Par la rédaction

Dans l'avant-projet de loi santé, les sages-femmes voient leurs compétences étendues en matière d'IVG médicamenteuse, de vaccination et de lutte contre le tabagisme.

DESSONS/SIPA

Le projet de loi de santé soumis fin juillet au Conseil d'Etat devrait être présenté en septembre au conseil des ministres, puis discuté au Parlement au cours du premier semestre 2015. Dans sa première mouture, l'avant-projet de loi consacre des articles particuliers aux professions paramédicales. Les infirmiers et les sages-femmes voient en effet leurs compétences élargies en matière de prévention et de promotion de la santé.

Les sages-femmes vaccineront davantage
Par exemple, les sages-femmes seront désormais autorisées à pratiquer des IVG médicamenteuses. Elle voient aussi étendues leurs compétences en matière de vaccination. Dans l'article 31 de ce projet de loi, il est écrit que « les sages-femmes sont autorisées à pratiquer les vaccinations de la femme, de son conjoint et du nouveau-né. Elles sont autorisées à pratiquer les vaccinations des personnes vivant avec le nouveau-né dans le but de le protéger. »
En pratique, c'est un arrêté du ministre chargé de la Santé qui va fixer, sur avis du Haut Conseil de la santé publique, la liste de ces vaccinations. Il déterminera les modalités et les conditions de la vaccination des personnes vivant avec le nouveau-né « ainsi que les modalités selon lesquelles les sages-femmes transmettent au médecin traitant de ces personnesles informations relatives à ces vaccinations », précise le texte.  
Les pharmaciens seront eux aussi maintenant autorisés à délivrer et administrer eux-mêmes les vaccins.

Les substituts nicotiniques sur les ordonnances des sages-femmes
Par ailleurs, les médecins du travail et les infirmiers pourront maintenant prescrire des substituts nicotiniques.  
Enfin, « les sages-femmes dans le cadre de l’exercice de leur profession, et dans le cadre des consultations de suivi de la grossesse », sont également autorisées à prescrire des substituts nicotiniques au conjoint de la femme enceinte.
Il s'agit d'une décision importante du gouvernement dans la lutte contre les méfaits du tabac. 
En effet, vivre sa grossesse exposée au tabagisme passif augmente, selon les études, le risque de fausse couche, et celui de grossesse extra-utérine. 
Enfin, l’enfant risque également de naître avec un faible poids et d’avoir un développement cérébral amoindri. Les risques de mort subite, de cancer et de maladies respiratoires dans l’enfance sont également accrus lorsqu’un fœtus a été exposé au tabac.