C’est une victoire dont es agriculteurs, si l’on peut dire, vont se réjouir. Un décret, paru le 7 mai, reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle du régime agricole. Le texte, précise le journal le Monde, établit un lien de causalité entre l’usage des pesticides et cette pathologie. Jusqu’à présent, c’est au compte-goutte, c’est-à-dire au gré des jugements des tribunaux, que les effets des produits phytosanitaires sur la santé étaient établis.
Pour le reste, observe le quotidien, c’est plutôt la loi du silence qui régnait. Sur les 20 personnes souffrant de maladie de parkinson qui ont présenté des dossiers aux comités d’évaluation, la moitié a été refusée, note un médecin du travail. Plus largement, sur les 4900 cas de maladies professionnels reconnues chaque année chez les agriculteurs, l’usage des pesticides n’a été établi que cinq fois. Plus de 90% sont liés aux troubles musculo-squelettiques.
Très attendu par la profession, ce décret facilitera les démarches des agriculteurs chez qui la maladie été diagnostiquée moins d’un après l’exposition à des pesticides, souligne le Monde. Et pour les experts, d’autres maladies seront reconnues dans les années à venir. La plupart des pathologies liées aux pesticides, rappelle l’un d’eux, apparaissent de manière différée, 10, 20, voire 30 ans après le début de leur usage.