« Manger comme un roi au petit déjeuner, comme un prince au déjeuner et comme un mendiant au dîner ». Derrière ce dicton, se cache une idée très répandue dans notre société : le petit déjeuner c'est sacré, et le sauter, c'est mauvais pour la santé. On ne compte plus les travaux qui démontrent les bienfaits de ce repas, notamment pour la perte de poids et pour la prévention des maladies cardiovasculaires. Cependant, cette année, des chercheurs ont montré, à travers deux études importantes, que le rôle du petit-déjeuner était peut-être aussi sur-évalué.
Tartines, chocolat et perte de poids
Une des études les plus complète de l'année sur le sujet, celle menée par l'université d'Alabama, à Birmingham, auprès de 300 volontaires qui cherchaient tous à maigrir. Ils ont été répartis en deux groupes, ceux qui devaient petit-déjeuner pendant la durée de l'étude, et ceux qui devaient s'en passer. Au bout de seize semaines d'étude, aucun des participants n'ayant enregistré une perte de poids significative, les chercheurs ont conclu que le petit-déjeuner n'avait aucun impact sur l'évolution du poids.
Le problème : cette étude ne s'intéresse qu'au court terme. Or, d'autres résultats avaient été publiés en février dernier par l'Université d'Uméa en Suède, montrant que des effets négatifs pouvaient se faire ressentir au bout de 27 ans. Ainsi, sur le long terme, les chercheurs soulignaient que sauter le premier repas de la journée pouvait engendrer surpoids, diabète et risques de maladies cardiovasculaires.
Plus énergiques
La dernière étude en date, dirigée par des chercheurs de l'Université de Bath, en Grande-Bretagne montre que prendre son petit-déjeuner, c'est bien, mais le sauter, ça n'est pas grave pour autant. 33 personnes ont été suivies par l'équipe, un détecteur de mouvements leur ayant préalablement été accroché. Cette fois aussi, ils ont été divisés en deux groupes, prenant ou non un petit-déjeuner.
Les scientifiques se sont interessés à l'évolution de leur poids, leur niveau de choléstérol et le taux de sucre présent dans leur sang. Sur ces trois points, pas ou peu de différences entre une personne qui mange le matin et une autre. En revanche, ils ont noté que les participants qui s'alimentaient au réveil étaient plus dynamiques, plus de mouvements ayant été détectés.
Une découverte notable mais pas révolutionnaire, qui encourage à petit-déjeuner, mais sans en rajouter.
Alors, faut-il devenir ou non un grand adepte du petit-déjeuner ? C'est un repas important, en particulier chez les enfants, parce-qu'il donne de l'énergie pour toute la matinée, et les aide ainsi à se concentrer. En revanche, les experts sont encore divisés sur ses bienfaits sur le poids, et pour la santé, sur le court terme, comme sur le long teme.
Le mieux : adopter une alimentation équilibrée à tous les repas de la journée.