Médicaments : la vignette remplacée par le «Ticket Vitale»

Le prix et le taux de remboursement des médicaments sur leur boîte, c'est fini ! Le décret supprimant les vignettes pharmaceutiques a en effet été publié samedi au Journal officiel et est entré en vigueur ce dimanche. Ces informations qui ne figurent plus sur les conditionnements seront désormais disponibles sur une base de données nationale en ligne.

Une facture détaillée sur le verso de l’original de l’ordonnance 
Jusqu'à présent, les vignettes étaient de quatre types. Les médicaments à vignette orange sont remboursés à 15 % par la Sécurité sociale (médicaments à service médical faible) ; ceux à vignette bleue à 30 % (médicaments à service médical rendu modéré) ; ceux à vignette blanche à 65 % (médicaments à service médical rendu majeur ou important), ou encore ceux à vignette blanche barrée à 100 % (médicaments reconnus comme irremplaçables et coûteux). Enfin, certains médicaments, dont la Haute autorité de santé (HAS) juge qu’ils sont d’un « faible service médical rendu », ne sont pas remboursés.
A compter d'aujourd'hui, le pharmacien remettra au patient muni d’une prescription médicale une facture détaillée sur papier. « C’est le " Ticket Vitale ", imprimé sur le verso de l’original de l’ordonnance », précise le ministère de la Santé. En fait, ce ticket précise, pour chaque médicament remboursable délivré, le prix, le taux de prise en charge et, le cas échéant, le tarif forfaitaire de responsabilité (base de remboursement).

Une e-base nationale renseignera le prix des médicaments sans ordonnance 
Enfin, l’information sur les prix des médicaments remboursables achetés sans ordonnance sera accessible au sein de l’officine au moyen d’un affichage, d’un catalogue électronique ou d’une interface d’accès à Internet. Cette dernière permettra d’accéder aux prix publics actualisés quotidiennement à partir de la base nationale sur le site www.medicaments.gouv.fr.

Le ministère de la Santé a rappelé que « la vignette sur les boîtes de médicaments est une spécificité française. Elle est source de complications administratives et techniques, et s’avère surtout superflue : tous les médicaments disposent désormais d’un code de traçabilité (le « Datamatrix ») et la transmission des feuilles de soins à l’Assurance maladie est maintenant entièrement informatisée. »