Les assistants d’écoute font leur entrée dans les officines. Le Journal Officiel du 22 août l’a officialisé : ces prothèses auditives préréglées pourront être proposées par les pharmaciens. Une bonne nouvelle pour les malentendants quand on sait qu’elles coûtent huit fois moins cher que les appareils sur mesure.
Voilà trois ans que les assistants d’écoute sont au coeur d’un débat féroce. D’un côté, le seul fabricant, Sonalto, souhaite ouvrir leur vente aux pharmacies. De l’autre, les audioprothésistes, qui invoquaient leur monopole. Le Journal Officiel vient clore le débat et permet aux pharmaciens de commercialiser des « assistants d’écoute préréglés d’une puissance maximale de 20 décibels. »
Si ces appareils permettent de réduire les coûts pour les personnes atteintes de presbyacousie, une perte d’audition légère liée à l’âge, elle ne résout qu’en partie le problème. Une prothèse auditive coûte en moyenne 1 535 euros, mais l’assurance maladie n’en rembourse que 120. Les assistants d’écoute, eux, coûtent huit fois moins cher (299 euros selon Sonalto), mais ils ne sont pas pris en charge. Et pour cause : ils sont l’équivalent auditif des lunettes de lecture et se contentent d’amplifier les sons. Le site du fabricant le précise d’ailleurs : en aucun cas ce produit n’est destiné « aux déficients de l’ouïe, aux pertes auditives soudaines, en cas de vertiges, maux de tête. » Il ne s'agit pas non plus d'un produit miracle : en cas de perte auditive persistante, il ne peut se substituer à une prothèse adaptée par un audioprothésiste.