En médecine, l’impression 3D peut faire des miracles. Cela a été le cas avec un jeune Chinois à qui des médecins d’un hôpital universitaire de Pékin ont remplacé une vertèbre cancéreuse par une autre imprimée en 3D.
Une vertèbre adaptée à la morphologie du patient
Deux mois plus tôt, Minghao, ce garçon âgé de 12 ans, se rend à l’hôpital après s’être blessé au cou pendant un match de foot. En l’examinant, les médecins découvrent un problème beaucoup plus grave : une tumeur s’est logée dans une vertèbre supérieure du jeune garçon. Les médecins décident donc de l’opérer pour remplacer la vertèbre atteinte mais choisissent d’utiliser une prothèse imprimée en 3D, adaptée à sa morphologie et de manière à ce qu’elle puisse épouser la forme de sa colonne vertébrale.
« Grâce à l'impression 3D, nous avons pu simuler les contours de la vertèbre, et ainsi la rendre plus solide et mieux adaptée qu'une prothèse traditionnelle », explique le Dr Liu Zhongjun, qui a pratiqué l’opération. Cette technique moderne devrait donc rendre la convalescence de Minghao plus courte. « Si nous avions utilisé la technologie classique, la tête du patient aurait du être maintenue par des broches dans une structure pendant au moins trois mois, car il aurait fallu empêcher qu'elle ne touche son lit lorsqu'il se repose », ajoute le Dr Zhongjun. Le garçon devra toutefois rester en observation à l’hôpital pendant 3 mois.
Une méthode prometteuse
C’est la première fois dans le monde qu’une implantation de vertèbre imprimée en 3D a lieu. Mais ce n’est en revanche pas la première fois que les médecins ont recours à cette méthode pour opérer : en mars dernier, des chirurgiens néerlandais sont parvenus à créer une partie du crâne en plastique totalement identique à celui d’une patiente souffrant d’une grave maladie et ont réussi à lui implanter. D’après ces médecins à l’origine de cette prouesse médicale, la patiente se porte bien et récupère peu à peu ses fonctions cérébrales endommagées par sa maladie.
Peu de temps après ces mêmes, médecins ont déclaré que « les bénéfices médicaux et esthétiques sont très importants et cette technologie devrait permettre à l’avenir d’opérer également des malades atteints de cancer des os ou de traumatismes crâniens ». C'est désormais chose faite.