Les moustiques freinent les dons du sang. Selon nos confrères du Monde, les voyageurs revenant d’Italie ou des Antilles sont frappés d’une interdiction temporaire de donner leur sang. En cause : des virus transmis par les piqûres de moustique.
La période estivale et la rentrée sont traditionnellement des périodes de tensions pour l’Etablissement français du sang (EFS). Mais cette année, certains vacanciers ne pourront pas effectuer de geste civique, alors que la demande est croissante. En effet, dans un récent appel aux dons, l’établissement a signalé la situation critique aux Antilles. De moins en moins de citoyens d’outre-mer peuvent donner, à cause de l’épidémie de chikungunya. La métropole se voit donc dans l’obligation d’envoyer une partie du précieux liquide dans les régions concernées, ce qui tend une situation déjà délicate.
Des temps d’incubation variables
En cette année 2014, la prolifération des moustiques en Europe et aux Antilles complique encore l’équation. Aux donneurs potentiels revenant de régions impaludées, il est déjà demandé d’attendre 4 mois avant d’effectuer un don. Le risque d’infection par le Plasmodium falciparum, parasite responsable des symptômes, persiste entre 8 et 30 jours après la transmission de ce dernier.
Les voyageurs qui reviennent des Antilles et d’Italie se voient aussi interdire pendant un mois le don du sang. Là encore, il s’agit d’une mesure préventive, qui s’applique aux Antilles françaises, mais aussi à la République dominicaine, Haïti, Cuba et les Bahamas. Dans le premier cas, les symptômes du chikungunya apparaissent après 2 à 10 jours d’incubation. Le virus du Nil occidental, qui frappe d’ordinaire l’Afrique du Nord, est récemment apparu en Italie après la prolifération de son principal vecteur, l’Aedes aegypti. La durée d’incubation s’étend de 3 à 6 jours, et les symptômes mettent plus d’une semaine à s’estomper. Et en cas d'infection virale, deux semaines de délai après la disparition des symptômes sont instaurées par l'EFS.