Mener une existence pleine de sel est tentant. Pourtant, de nombreuses étude ont démontré les effets néfastes du sel de table lorsqu’il est consommé en excès. Une nouvelle étude publiée dans le Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry met en garde contre les dangers d’une telle habitude alimentaire chez les personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP.)
SEP plus active chez les consommateurs non modérés
Une équipe de chercheurs argentins de l’Institut de recherche en neurologie de Buenos Aires a mené, en collaboration avec des chercheurs de Harvard (Etats-Unis), une étude sur 70 personnes atteintes de SEP et sur leur consommation de sel pendant deux ans. Les scientifiques ont d’abord analysé la présence de sodium dans l’urine des patients. Ils ont ensuite pratiqué un IRM sur leur cerveau de manière à comprendre quel impact l’excès de sel pouvait avoir sur l’avancée de leur SEP, une maladie neurologique qui évolue par poussées.
« Les patients qui consomment une quantité modérée ou élevée de sel ont une maladie plus active que ceux qui sont à moins de 2g par jour », observent les chercheurs au terme de l’expérience.
Des risques multipliés par 4
Les risques de voir cette maladie se développer chez les gros consommateurs de sel sont multipliés par quatre au delà de 4,8 g par jour. Si les chercheurs précisent qu’il est trop tôt pour faire des recommandations officielles auprès de ces patients, ils estiment cependant qu’il est préférable pour tout le monde de ne pas consommer plus de 6g de sel par jour. L’Organisation mondiale de la santé préconise, quant à elle, de ne pas dépasser les 5 grammes par jour.
Selon une étude publiée en août dernier dans le New Journal England of Medicine, 1,6 million de personnes meurent chaque année d’un accident cardiovasculaire, provoqué par l’excès de sel.