Décision difficile à prendre, délai à ne pas dépasser, sensation d’insécurité... Les situations génératrices de stress sont nombreuses et peuvent parfois réellement nuire à la vie quotidienne. Au travail, il peut augmenter les risques de développer un diabète de type 2 de 45 %, selon une récente étude allemande, publiée dans la revue Psychosomatic Medicine.
300 nouveaux cas de diabètes en 13 ans
Pendant 13 ans, des chercheurs d’un centre de recherches de Munich ont suivi le dossier médical de 5 337 employés non-diabétiques âgés de 29 à 66 ans. Les salariés ont été soumis à plusieurs questions portant sur les conditions de travail et leur niveau de stress lorsqu’ils sont au bureau. Au cours des 13 années, 1 employé sur 5 a déclaré être régulièrement stressé au travail et 300 d’entre eux ont développé un diabète de type 2. Ces personnes ont déclaré être régulièrement soumis à une situation de stress lorsqu’ils sont sur leur lieu de travail. Résultat : le stress au travail augmente donc le risque de développer un diabète de type 2 de 45 %. Ces données sont indépendantes des autres facteurs de risque liés au diabète de type 2 tels que l’obésité, l’âge ou le sexe.
Un mélange de génétique et de mode de vie
Le diabète de type 2 représente 90 % des cas de diabète en France. Si l’inactivité physique et les facteurs génétiques sont déterminants dans les causes de la maladie, celle-ci est également liée à la qualité du mode de vie. Le stress entre donc aussi en ligne de compte.
En mars 2013, une étude suédoise publiée dans Diabetics Medicine réalisée sur plus de 6000 personnes âgés entre 47 et 56 ans a révélé le même pourcentage de risques de développer un diabète de type 2 chez les personnes stressées par leur travail.
Les conditions psychologiques et physiques des employés sur leur lieu de travail pourraient donc constituer un important critère dans la prévention et le diagnostic du diabète de type 2.