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Médecins, cliniques : la colère monte d'un cran

Par Philippe Berrebi

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La cote de popularité de François Hollande dégringole, la colère monte. C’est donc une rentrée sans transition et sous haute tension que les Français ont entamée cette semaine. Aucun secteur n’est épargné, l’épidémie est générale.
Dans son édition de ce matin, le Figaro prévient : « Le monde de la santé libérale fait sa rentrée sur le pied de guerre. » Dans la ligne de mire des blouses blanches, le projet de loi de Marisol Touraine qui, selon ces professionnels, va conduire à une étatisation du système de santé. Le principal syndicat de médecins libéraux (CSMF) redoute que la liberté d’installation des praticiens soit menacée par les textes de la ministre. « Les candidats à l'installation en cabinet libéral devront visser leur plaque là où l'Agence régionale de santé l'aura décidé », explique le président de l’organisation, le Dr Jean-Paul Ortiz. Interrogé par le quotidien, le ministère de la Santé dément et affirme que « le dispositif sera purement incitatif ».

Mais si rien ne bouge, comment faire pour réaliser les 14 milliards d’euros d’économie sur cinq ans imposés par l’exécutif ? Les cliniques privées ont trouvé la recette, nous apprend Le Parisien, faire payer les autres ! En particulier, l’hôpital public qualifié de « coûteux » et de « surdimensionné ».
En alignant les tarifs des actes médicaux des secteurs privé et public, on gagnerait déjà 11 milliards d'euros, calcule la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). Son président, Lamine Gharbi, plaide également pour une harmonisation du reste à charge pour les patients. « Dans le privé, explique-t-il, c’est clair et encadré par la loi, mais dans le public, ce reste à charge est calculé sur la base d’un tarif journalier fixé de façon opaque par chaque établissement. » Un montant qui peut varier de 1 à 10, précise le quotidien.

Alors, s’ils ne sont pas entendus, les professionnels de santé menacent d’en découdre. Rendez-vous au printemps, préviennent les cliniques, au moment de la discussion du projet de loi santé au Parlement. La CSMF, elle, bombe le torse et se déclare prête à « s’engager dans un nouveau conflit dur ». Voilà le gouvernement prévenu.