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Pendant trois mois après la naissance

Asthme allergique : la fourrure animale protège les tout-petits

Par la rédaction

La fourrure animale semble protéger les tout-petits de l’asthme allergique. Des chercheurs ont observé un risque réduit chez les enfants qui dorment avec de la fourrure ou avec un animal.

ZOCCOLAN/SIPA
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Séparer les animaux de compagnie des nouveau-nés. C’est un conseil souvent prodigué aux jeunes parents. Mais la fourrure des animaux pourrait bien prévenir la survenue d’un asthme allergique, conclut une étude présentée au Congrès international de l’European Respiratory Society (ERS), qui se tient à Munich (Allemagne) du 6 au 10 septembre.

 

Une équipe de centre de recherche Helmholtz Zentrum München a suivi plus de 2 400 enfants de leur naissance à leurs 10 ans. Leur objectif : déterminer si dormir sur de la fourrure animale impacte à long terme le risque d’asthme allergique. 55 % des enfants suivis étaient à proximité de fourrure pendant leur sommeil au cours de leur premier trimestre de vie.

 

Un risque réduit de 79 %

« Des études précédentes ont suggéré que les microbes présents dans les environnements ruraux peuvent protéger de l’asthme », a précisé le Dr Christina Tischer lors de sa présentation. « Une peau animale pourrait également être le réservoir de nombreux types de microbes, et suivre les mêmes mécanismes que ceux observés en milieu rural. » Les résultats du suivi semblent confirmer cette hypothèse. Le risque d’asthme à 6 ans est réduit de 79 % chez les enfants qui ont dormi entourés de fourrure. L’effet protecteur chute à 10 ans, mais reste notable : il est réduit de 41 % par rapport aux enfants qui n’ont pas dormi sur de la fourrure ou en compagnie d’un animal.

 

Ce n’est pas la première étude à remettre en question la séparation des nouveau-nés et des animaux de compagnie. En 2003, un autre étude allemande a évalué l’impact de l’exposition aux chats pendant la petite enfance. Les bambins dont le félin pouvait entrer dans la chambre ne présentaient ni asthme allergique, ni sifflement thoracique. 

Mais ces résultats encourageants ne doivent pas faire abandonner toute précaution. En raison de leur imprévisibilité, il est déconseillé de laisser un animal seul en compagnie des tout-petits. Car si le risque d’allergie semble écarté, le risque de morsure ou de griffure reste bien réel. Mieux vaut entourer le lit de fourrure.