Bon marché, faciles à cuisiner… les poissons panés et autres produits frits ont depuis longtemps trouvé leur place dans le frigo des ménages français. Mais qu’il y a-t-il réellement à l’intérieur ? La revue 60 millions de consommateurs s’est penchée sur la question.
Plumes et fragments d’os
Pour ce faire, 24 produits de marque de poisson pané ont été passés au crible. L’objectif des chercheurs était de vérifier l’adéquation entre les composants indiqués sur l’étiquette et les ingrédients réels présents dans les produits. Si les chercheurs en sont arrivés à la conclusion que la plupart des marques étudiées respectent les « normes nutritionnelles », la qualité de certains ingrédients laisse cependant à désirer.
Des produits riches en graisses
Au total, six ingrédients ont été évalués : la panure, les arômes, la peau de volaille, les additifs, les fibres ou protéines végétales et l’huile. Les analyses démontrent que la dinde peut contenir des plumes, des fragments d’os et des tissus cartilagineux dans certains produits. « Des sous-produits qui doivent être indiqués sur l’étiquette mais ne le sont pas toujours », indique l’étude. Le jambon des cordons bleu est quant à lui de qualité globalement satisfaisante dans la plupart des marques, sauf certaines où de la peau de volaille a été découverte, ce qui « n’est pas conforme aux bonnes pratiques » selon l’étude. Niveau protéines, les produits se tiennent avec une moyenne de 14,4g sur 100g. La plupart des produits panés sont en revanche très gras.
Peu de poisson dans les croquettes
Les nutritionnistes ont également comparé les bâtonnets avec les croquettes de poisson. Les premiers sont en bonne position grâce à une forte teneur en poisson et une quasi absence d’arômes. En revanche, le poisson est beaucoup moins présent dans les croquettes. Cette lacune entraîne un important manque de protéines. De plus, les croquettes sont bien plus riches en matière grasse que les bâtonnets : elles affichent une moyenne de 8,6g sur 100g. Globalement, les croquettes de poisson présentent un avantage nutritionnel plus limité, avec un pourcentage de poisson de l’ordre de 50 %, voire moins.
C’est dans la panure que l’on retrouve le plus de matières grasses : elles se composent essentiellement d’huile de tournesol et d’huile de colza. A ce titre, les auteurs de l’étude précisent qu’il est inutile, voire déconseillé d’y ajouter de la matière grasse. Ce conseil est inscrit sur la plupart des emballages mais certains préconisent l’usage de la friture, notamment les croquettes, ce qui selon les auteurs « revient à ajouter de l’huile à l’huile. »