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Avant 17 ans

Cannabis : une consommation régulière réduit les chances de finir sa scolarité

Les adolescents ne tirent aucun bénéfice de la consommation de cannabis. Leurs chances de réussite scolaire sont réduites, tandis que le risque de dépendance explose.

Cannabis : une consommation régulière réduit les chances de finir sa scolarité JAUBERT/SIPA




Le cannabis nuit à la réussite scolaire, c’est un fait bien connu. Une étude parue dans le Lancet Psychiatry le confirme et quantifie les dégâts qu’entraîne cette drogue chez les adolescents. Une équipe australienne a passé en revue les résultats de trois grandes études longitudinales, qui ont inclus plus de 3 700 jeunes de 17 ans. Ils concluent que la marijuana dégrade la situation scolaire des consommateurs, et augmente le risque de maladies psychiatriques.

 

7 fois plus de risque de suicide

Les dégâts d’une consommation régulière de cannabis, avant 17 ans, sont de plus en plus marqués selon la fréquence. Ce sont, sans surprise, les fumeurs quotidiens qui paient le prix le plus lourd : la probabilité qu’ils achèvent leur parcours scolaire dans le secondaire, ou qu’ils obtiennent un diplôme universitaire, est réduite de 60 %.

« Nos résultats fournissent la preuve solide que la prévention ou le retard du recours au cannabis peut avoir de réels bienfaits sociaux et sanitaires », commente le Dr Edmund Silins, co-auteur de l’étude. Car les adeptes de cette plante stupéfiante sont aussi 18 fois plus à risque de dépendance au cannabis, tandis qu’ils risquent sept fois plus de faire une tentative de suicide ou de consommer d’autres drogues illicites lorsqu’ils atteignent 30 ans.

 

Une tolérance à haut risque

Les chercheurs concluent que les gouvernements qui envisagent de dépénaliser ou de légaliser la consommation de cannabis doivent faire preuve de prudence. « Les efforts pour réformer la législation sur le cannabis doivent être évalués avec précaution, afin de s’assurer qu’ils réduisent la consommation des adolescents et préviennent ses effets néfastes sur leur développement », estime le Dr Silins. Le Pr Merete Nordentoft, de l’université de Copenhague (Danemark), apporte les mêmes conclusions dans un commentaire associé à l’étude. « De tels changements dans la loi seront probablement suivis par une chute des prix et une consommation accrue, ce qui se traduira par davantage de difficultés solaires et sociales pour les jeunes gens, une maturation personnelle plus difficile, et un risque accru de psychose », écrit-t-elle.

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