9 Français sur 10 ne connaissent pas le sepsis. C’est le résultat d’un sondage Opinion Way pour LJ Com, réalisé à l’occasion de la Journée mondiale du sepsis. Cette maladie qui atteint les fonctions vitales touche chaque année 28 millions de personnes dans le monde… mais souffre d’une méconnaissance générale.
30 000 décès en France chaque année
Seuls 10 % des sondés ont déclaré connaître le sepsis lorsqu’on leur a exposé la définition suivante : « l’atteinte de plusieurs organes vitaux en conséquence d’une infection sévère. Cette infection peut être contractée dans la vie de tous les jours ou bien à l’hôpital (infection nosocomiale, ndlr). Elle affecte en priorité les sujets fragiles : personnes ayant subi une intervention lourde, bébé ou personnes âgées. Le sepsis peut être associé ou non à une septicémie (germes dans le sang). »
Le sepsis est pourtant répandu puisqu’il tue une personne toutes les 3 secondes. Son taux de mortalité est très élevé : 30 à 50 % des patients atteints décèdent ensuite. Pour les survivants aussi, les séquelles peuvent être graves : amputations, lésions pulmonaires ou rénales. Chaque année, 70 000 Français sont touchés et 30 000 décèdent du sepsis.
Antibiotiques et soins intensifs
Informés sur les caractéristiques de cette maladie, plus de 9 sondés sur 10 ont réclamé davantage de recherche sur celle-ci, plus d’information ainsi qu’un renforcement des procédures d’hygiène en milieu hospitalier. C’est justement l’objet de cette Journée mondiale, que reçoit le soutien du ministère de la Santé, de l’Institut Pasteur et de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Le sepsis survient souvent chez des personnes dont le système immunitaire est affaibli. L’infection peut commencer localement (péritonite, pneumonie, infection urinaire…) et s’étendre à d’autres organes. Dans le cas d’une méningite, par exemple, elle se caractérise par un purpura fulminans. Pour être caractérisée comme un sepsis, l’infection doit se manifester par au moins deux symptômes parmi ceux qui suivent : fièvre (38°C ou plus) ou hypothermie, respiration et rythme cardiaque accélérés (20 respirations par minute ou plus et 90 battements par minute ou plus), augmentation ou chute du nombre de globules blancs dans le sang.
La maladie se traite avec des antibiotiques au sein des services de soins intensifs. Les patients peuvent aussi recevoir le support nécessaire aux fonctions vitales. Aucun autre traitement n’est encore possible, et les essais cliniques échouent régulièrement depuis plusieurs années, signale l’Institut Pasteur. Le seul nouveau médicament commercialisé a été retiré du marché en 2011, faute d’efficacité suffisante.