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Etude dans Neurology

Des chercheurs établissent un lien entre migraine et Parkinson

Par Julian Prial

Dans une étude américaine, les gens qui souffraient de migraines (avec aura) au milieu de leur vie ont été plus susceptibles que les autres de souffrir de la maladie de Parkinson.

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Avoir des migraines fréquemment est-il un signe annonciateur de la maladie de Parkinson ? C'est en tout cas la piste que veut explorer une équipe de chercheurs américains de l’Université de Bethesda (Maryland) qui a publié des travaux sur le sujet le 17 septembre dans la revue Neurology.

Les migraineux avec aura le plus à risque 
Pour parvenir à cette conclusion, ces scientifiques ont suivi 5 620 personnes âgées de 33 à 65 ans pendant 25 ans. 3 924 ne souffraient pas de maux de tête, 1 028 avaient des maux de tête maispas de migraine, 238 étaient vicitmes de migraines, et 430 de migraines ophtalmiques (avec troubles visuels). Au cours de ce travail, les participants devaient subir des examens visant à diagnostiquer une migraine et/ou des symptômes de la maladie de Parkinson.
Résultat, 19,7 % des sujets qui souffraient d'une migraine avec aura (qui présente des signes annonciateurs) présentaient des symptômes parkinsoniens, contre 12,6 % pour ceux ayant des migraines sans aura et 7,5 % pour les personnes sans maux de tête.

Un problème commun lié à un déficit de dopamine

Côté explications, la principale auteure de l'étude, Ann Scher, de l'Université de Bethesda au Maryland, a expliqué qu'« un dysfonctionnement au niveau des messages liés à la transmission d'un neurotransmetteur important, la dopamine, est commun à la maladie de Parkinson et au syndrome des jambes sans repos, et qu'il est étudié comme cause possible de la migraine depuis des années. » Tout en précisant que le risque de souffrir de la maladie de Parkinson demeure très faible, même avec des antécédents de migraine. » 
« Ceci pourrait expliquer l’association entre ces deux affections. Mais nous avons besoin d’approfondir nos recherches pour notamment explorer d’éventuelles causes génétiques », a-t-elle conclu.