Des centaines de millions d’économie dans le secteur de la santé, c’est possible, relate Anne Jeanblanc sur le site du magazine Le Point. Tout simplement en mettant fin aux disparités régionales en matière de consommation de médicaments, explique la journaliste. Selon une étude conduite par IMS Health, la consommation en volume des Franciliens est inférieure de 11 % à la moyenne nationale et supérieure de 21 % dans le Limousin.
Mais en valeur, les tendances s’inversent : - 9 % dans le Limousin, + 11 % en Ile-de-France. « Plus on consomme, moins les produits pris sont chers », analyse Stéphane Sclison, responsable de stratégie d’IMS Health. L’étude met également en lumière des écarts en fonction du niveau social. Plus il est élevé et plus la consommation est basse.
Si les habitudes de consommation des patients varient selon les régions, le comportement des professionnels de santé, lui aussi, évolue selon la zone d’implantation. Ainsi, les médecins et les pharmaciens de Bretagne, des Pays de la Loire, de la Basse-Normandie et du Poitou-Charentes jouent davantage le jeu des génériques avec des taux de prescription et substitution supérieurs à la moyenne nationale. C’est l’inverse en Ile-de-France, en Alsace et en Corse.
En alignant les coûts moyens des médicaments prescrits pour une pathologie donnée et les comportements des professionnels des régions les moins vertueuses sur les moyennes nationales, la société IMS Health a trouvé un gisement d’économie de 560 millions d’euros d’économie sur les médicaments princeps et de 175 millions sur les génériques.