Le processus commence à la quarantaine et s’accélère à la soixantaine. C’est la fonte musculaire, autrement appelé la sarcopénie. À force de se focaliser sur la graisse, on en oublierait presque que la moitié du poids de notre corps est formé par les muscles, rappelle Damien Mascret dans Le Figaro. « On peut très bien avoir l’impression de conserver un poids stable alors que la composition du corps a changé, ajoute le Dr Christophe De Jaeger, auteur d’un ouvrage sur le sujet. En réalité, on a moins de muscle et plus de graisse ». Cette perte de volume musculaire, précise le quotidien, s’accompagne d’un vieillissement cellulaire : le muscle fonctionne moins bien. « S’il n’y a pas de poudre miracle contre le vieillissement », concède le Dr Vincent Mouly, chercheur à l’institut de Myologie, l’alimentation et l’activité physique sont déterminantes. A condition de ne pas faire n’importe quoi, renchérit le journaliste. Par exemple, sauf raison médicale, un régime est souvent risqué après 65 ans. Perdre un kilo, c’est d’abord perdre 750 grammes de muscle. En revanche, l’apport protéique, 1,2 g par kilo de poids, et l’apport calorique, sont essentiels. De même, une demi-heure d’activité physique par jour et à la bonne intensité permettent d’entretenir sa masse musculaire. « C’est le prix à payer pour maintenir son indépendance physique », conclue le Dr Mouly.
Pas de crise à 40 ans
L’homme de 40 ans ne connaît pas à la crise. Menée en Irlande et commentée dans Libération, une étude taille en pièce le fondement scientifique de la crise de la quarantaine. Elle n’est pas plus associée à l’anxiété, le divorce, la dépression, les désillusions professionnelles que les autres étapes de la vie», résume l’auteur, chercheur en psychologie. En fait, le mythe de cette vraie-fausse crise remonte à 1965, explique le quotidien. De ses multiples consultations, un psychologue canadien avait déduit que la quarantaine est une période déconcertante car on réalise que le temps qui nous reste à vivre sera moins long que celui qu’on a déjà vécu. Un concept qui prend aujourd’hui des allures de la tarte à la crème.