On dit souvent que le vin rouge nous embrouille l’esprit, et si c’était le contraire ? Consommé avec modération, cet élixir a déjà prouvé ses effets bénéfiques sur la santé. C’est le resvératrol, une molécule contenue dans les raisins rouges, qui donne ses propriétés anti-oxydantes au vin. De nombreuses publications ont mis en avant son action contre le diabète, l’obésité ou le cancer.
Mais le resvératrol aurait aussi un effet protecteur contre la maladie d’Alzheimer, nous apprend aujourd’hui Martine Perez dans le Figaro. Déjà en 1997, une étude française avait mis en avant ce lien mais sans en comprendre les raisons.
L’équipe du Dr Scott Turner de la Georgestown University va tenter d’aller plus loin en lançant une étude clinique sur des personnes atteintes de démence légère à modérée. La moitié des patients prendra des comprimés de resvératrol pur et l’autre un placebo. Le but, explique la journaliste, est de vérifier la sécurité et la tolérance de la molécule administrée à des doses importantes. IRM, ponctions lombaires, prélèvements sanguins, les patients se soumettront à une batterie de tests pour évaluer la progression de la maladie.
L’étude américaine va permettre de déterminer les mécanismes d’action de ce polyphénol dans la maladie d’Alzheimer. « Il semble améliorer la longévité et favoriser le maintien d’une activité physique et cognitive», avance le Pr Norbert Latruffe de Dijon. « Mais si le resvératrol semble très prometteur, ajoute le quotidien, il n’est pas dénué de contraintes ». «Le problème essentiel, c’est qu’il est très mal absorbé par voie orale », rappelle un spécialiste. Alors avant d’envisager une mise sur le marché d’un traitement, les scientifiques observent leur habituel principe de… prudence !
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