Toux, irritations de la gorge, yeux qui piquent, si vous ressentez ces symptômes, c'est que vous êtes très certainement victime de la pollution aux particules fines qui sévit actuellement sur l'Ile-de-France. Cette pollution est en effet élevée ce vendredi sur la région, selon le dernier bulletin du Réseau de surveillance de la qualité de l'air « Airparif » chargé d'alerter sur les épisodes de pollution.
Pour l'expliquer, Airparif avance que les conditions anticycloniques de cette semaine, caractérisées par des vents faibles et accentuées par des inversions de température le matin, ont contribué à l’accumulation de particules dans l’air.
Le volcan islandais Bardarbunga en cause
En détails, un épisode de pollution, avec un dépassement du seuil d’information, a été constaté dès le mardi 23 septembre. A la pollution produite localement, s’est ajoutée celle en provenance des éruptions liées au volcan islandais Bardarbunga en activité depuis août 2014. Cet épisode concernait plus de 10 % de la population d’un département francilien. Mercredi, ce seuil a de nouveau été dépassé, mais avec une moindre contribution du volcan.
Les conditions demeurent toujours très anticycloniques pour ce vendredi 26 septembre.
Aujourd'hui, le niveau mesuré est ainsi de 77 µg/m³ pour les particules fines (PM10). Un taux inquiétant lorsqu'on sait que le seuil d'alerte se situe à 80 μg/m³ en moyenne calculé sur la période entre 0 et 24 heures.
A l'origine d'inflammations
Face à ces chiffres, il faut rappeler que les particules fines ne sont pas sans danger sur la santé. Car elles pénètrent en profondeur dans les poumons. Elles peuvent donc être à l’origine d’inflammations, et de l’aggravation de l’état de santé des personnes atteintes de maladies cardiaques et pulmonaires. De plus, elles peuvent transporter des composés cancérigènes absorbés sur leur surface jusque dans les poumons.
D'autres personnes sont aussi plus vulnérables à cette pollution. C'est le cas des nourrissons et des enfants de moins de 5 ans, des personnes de plus de 65 ans, et des sujets asthmatiques.
Pour limiter les risques, ces populations devront notamment éviter les activités physiques importantes en extérieur, et se tenir éloignées pendant ces prochains jours des sources de pollution (axes autoroutiers, périphérique parisien). Cela au moins jusqu'à demain, samedi, jour où la pollution sur Paris devrait revenir à un taux moyen.