Attention, phobiques des araignées, ne détournez pas votre regard. Nous allons parler de ce qui vous fait le plus peur : les araignées. Mais autant vous prévenir tout de suite, votre cauchemar est bientôt fini…
Oui, les arachnophobes, c’est-à-dire les phobiques des araignées, puisque ce sont d’eux dont on parle, ne vont pas me croire. Et pourtant, c’est vrai : ils sont capables de prendre à mains nues ces petites bêtes à huit pattes qui leur donnent des sueurs froides. Des scientifiques américains viennent en effet de démontrer qu’une thérapie pouvait venir à bout de cette phobie.
Mais quelle est la méthode miracle pour se débarrasser de cette peur panique des araignées ?
En fait, voilà comment ces chercheurs américains ont procédé. Ils ont réuni une douzaine d’arachnophobes et ils leur ont fait un cours sur les mygales. Histoire de leur montrer que les araignées ont encore plus peur qu'eux. Puis, peu à peu, on augmente les doses, si je puis dire. C’est-à-dire progressivement les personnes vont devoir se confronter à une araignée, puis la toucher avec un gant… puis à mains nues.
Mais, pour être capable d’apprivoiser sa peur, cela prend combien de temps ?
C’est très variable. Cela peut aller de quelques heures pour les plus téméraires à plusieurs semaines. Mais ce qui est intéressant dans cette expérience, c’est que six mois plus tard, cette thérapie produisait encore ses effets. La simple vue d’une araignée ne déclenchait aucune phobie. D’ailleurs, les participants ont passé une IRM et l’examen montrait bien que la zone du cerveau qui gouverne la peur n’était plus activée.
Est-ce que cette technique pourrait être efficace pour d’autres types de phobies?
Oui, tout à fait, les auteurs de l’étude le disent bien. Il n’y a pas de raison que cela ne marche pas pour la peur panique du sang, des serpents ou encore des aiguilles… D’ailleurs, beaucoup de psychothérapeutes ont déjà recours à ce système de désensibilisation pour soigner les phobies. Là, l’IRM apporte la preuve de l’efficacité de ce traitement. Ce n’est pas négligeable pour les quelque 7% de personnes dont la vie quotidienne est empoisonnée par une phobie.