Facebook envisage sérieusement de créer des communautés d’internautes, révèle l’agence Reuters. Elles seraient constituées en fonction des données personnelles de santé et de modes de vie collectées auprès de ses utilisateurs. Les équipes de développement du plus grand réseau social du monde travaillent également sur des applications santé intégrables à l’interface de Facebook. But de l'opération : aider les internautes à améliorer leur mode de vie dans le but de prévenir le risque de survenue ou de complication de pathologies.
D’après Reuters, Facebook a multiplié ces derniers mois les rencontres auprès d’experts de l’industrie médicale avant de créer une unité spéciale de recherche dédiée à ses projets d'applications santé. Selon Facebook, une réelle demande existe en particulier du côté de patients souffrant de maladies chroniques. En témoigne le succès d’initiatives communautaires de type « patient like me » qui rassemble notamment des personnes atteintes de maladies rares. Facebook peut également s’appuyer sur quelques expériences concluantes, comme la création en 2012 du statut de donneur d’organes. Depuis, pour les seuls Etats-Unis, plus de 13 000 utilisateurs du réseau social se sont ainsi enregistrés comme donneurs auprès des organismes sanitaires.
Suspicion générale
Mais du fait du contexte suspicieux du public vis-à-vis de l’utilisation des données personnelles collectées par Facebook, le géant américain hésite encore à se lancer vraiment dans l'e-santé. D’autres protagonistes de l’Internet, à commencer par Google et Apple ont déjà une longueur d’avance. Ces derniers vont ainsi bientôt mettre en place leur « cloud santé » qui permettra de collecter l’ensemble des données sanitaires et bien-être recueillies par les différentes applications Smartphones utilisables sur les systèmes d’exploitation mobile « android » de Google ou « IOS » d’Apple.