Premier cas d’ébola sur le territoire français, la jeune infirmière volontaire de l’organisation de Médecins sans frontières « est désormais guérie et a quitté l’hôpital Bégin » situé à Saint-Mandé en région parisienne, indique le ministère de la Santé dans un communiqué.
« Nous partageons la joie de la famille de notre collègue. C’est une excellente nouvelle et un immense soulagement pour tous les MSF. Nous tenons à saluer le travail et la mobilisation des équipes de l’hôpital Bégin qui l’ont prise en charge à son retour en France », a déclaré Stéphane Roques, le directeur général de MSF.
Contaminée par le virus ébola lors d’une mission humanitaire au Libéria, l’infirmière avait été rapatriée il y a deux semaines. Hospitalisée en établissement militaire, l’infirmière a pu bénéficier d’un des trois traitements expérimentaux autorisés pour l’occasion par arrêté ministériel à titre dérogatoire (Favipiravir, TKM-100-802, ZMapp). Selon l’AFP qui cite le fabricant japonais Toyama Chemical (filiale de Fujifilm) de l’antiviral Avigan (favipiravir), l’infimière aurait bien été traitée par ce dernier produit.
Dans son communiqué, la ministre de la Santé Marisol Touraine se dit « très heureuse de cette évolution favorable et salue à nouveau l’engagement et le courage de cette jeune femme, ainsi que la mobilisation de toutes celles et de tous ceux qui se battent sur le front de la terrible d’ebola en Afrique de l’Ouest ».
D'autres volontaires risquent d'être touchés...
De son côté, Stéphane Roques de MSF a « une pensée pour les autres membres du personnel MSF ayant contracté le virus Ebola depuis le début de notre intervention et plus particulièrement pour ceux qui en sont morts ainsi que leurs proches ».
Près de 3 000 MSF, expatriés et personnels nationaux, restent mobilisés contre Ebola en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. « Au vu de la rapidité avec laquelle le virus se propage, il faut malheureusement envisager la possibilité que d’autres personnels des ministères de la Santé, d’autres MSF ou encore des membres de leurs familles contractent l’Ebola. Pour le bien de toutes les populations dans les pays les plus touchés, MSF ne peut qu’exhorter une fois de plus les États qui en ont les moyens à agir immédiatement afin d’endiguer l’épidémie », rappelle le directeur général de l'ONG.