Après la fausse alerte de Cergy-Pontoise, une femme a été déclarée comme un cas "probable" d'Ebola à l’hôpital Bichat, révèle ce matin la radio Europe 1. Des prélèvements ont été envoyés à l’Institut Pasteur de Lyon, seul laboratoire en France habilité à effectuer des analyses pour reconnaître un cas "confirmé" de ce virus . Les résultats devraient être transmis à l'hôpital en fin d’après-midi.
Du cas « suspect » au cas « probable »
Revenue récemment d’un voyage en Afrique, la patiente a été placée en chambre stérile. C’est l’Institut de veille sanitaire qui après un interrogatoire a déclaré le niveau supérieur d’évaluation du risque de cette femme comme un cas « probable » alors qu’elle était jusqu’ici considérée comme un cas « suspect.»
Troisième cas « probable » à Bichat
Il s’agit du troisième cas « possible » recensé à l’hôpital Bichat depuis le début de l’épidémie. L’hôpital Bichat fait en effet partie des neuf hôpitaux habilités à recevoir des cas probables et confirmés d’Ebola. Contactée par Pourquoidocteur en août dernier, le Pr Elisabeth Bouvet explique le protocole : « Il y a trois catégories de cas : tout patient présentant des symptômes est considéré comme un cas suspect. Si d’autres symptômes apparaissent et si la personne a été en contact direct avec une autre personne porteuse du virus, les autorités de santé et l’Agence régionale de santé décident ensemble s’il s’agit d’un cas probable. A ce moment là, le patient est transféré aux urgences. Et c’est là que nous entrons en scène. Nous prenons le patient en charge, nous effectuons des prélèvements puis nous les envoyons au laboratoire de Lyon qui est le seul à pouvoir déterminer s’il s’agit d’un cas confirmé ou non. »
Malgré les nombreuses alertes en Europe, et le cas de l’aide-soignante espagnole qui se trouve actuellement dans un état grave, les professionnels s’accordent à dire que l’éventualité d’une épidémie en France reste peu probable.