Le moustique Aedes albopictus fait de nouveaux ravages. Porteur du virus chikungunya et de la dengue, il est à l'origine de 31 décès Outre-Mer depuis le début de l'épidémie. Et celle-ci ne connaît pas de frontières, puisqu'en France métropolitaine plusieurs cas ont été importés, et plusieurs cas autochtones découverts. Cependant, la tendance est au ralentissement depuis la fin de l'été, moins de contaminations ayant été enregistrées par l'Institut de Veille sanitaire (InVS). Sauf à Tahiti, où la présidence de Polynésie Française vient d'annoncer être touchée à son tour.
1192 cas suspects
La Cellule interrégionale d'épidémiologie (CIRE) de l'Institut de Veille sanitaire, dans son dernier point sur l'épidémie, se montre plus rassurante que par le passé. Entre le 1er mai et le 3 Octobre, il y aurait eu 140 cas de dengue et 388 de chikungunya sur 1192 cas suspects, en France métropolitaine. 4 cas autochtones se seraient également présentés, deux dans le Var et deux dans les Bouches-du-Rhônes.
Mais si l'épidémie ralentit en Guadeloupe, en Martinique et en France métropolitaine, elle progresse en Guyane d'autant que « de nouveaux foyers été identifiés». Pour le moment, 1 665 cas y ont été recensés. Et à Tahiti, des premiers malades viennent d'être diagnostiqués comme atteints du virus chikungunya.
Fièvre et douleurs articulaires
La présidence de Polynésie Française a ainsi annoncé que plusieurs cas avaient été enregistrés sur l'ïle de Tahiti. Plusieurs personnes, présentant des symptômes de fièvre et de douleurs articulaires ont ainsi été testées, et quinze d'entre elles seraient effectivement atteintes du virus. Des signes de chikungunya avaient déjà été identifiés en mai dernier à Tahiti, sur une patiente venue de Guadeloupe, mais c'est la première fois que la maladie est transmise directement par le moustique, en Polynésie, et non importée.