Etes-vous prêt à acheter vos médicaments sans ordonnance ailleurs que dans une pharmacie ? C'est la question posée aux Français lors de la dernière enquête (1) réalisée par l'Ipsos pour l'enseigne de grande distribution E. Leclerc. D'après ces résultats, la plupart des Français serait favorable à la vente des médicaments non remboursés en dehors des pharmacies.
Les Français ont confiance dans les grandes surfaces
En chiffres, 54 % des personnes interrogées sont prêtes à acheter les médicaments sans ordonnance ailleurs qu’en officine. La proposition monte même à 61 % pour les seniors (55-75 ans).
Et lorsque le lieu évoqué est une parapharmacie, les Français sont alors 77 % à être prêts à y acheter leurs médicaments « OTC » (Over The Counter) dits « en ventre libre ». Le nombre de ces Français qui ont confiance dans la parapharmacie atteint même 85 % chez ceux qui en achètent plusieurs fois par mois.
En spécifiant « parapharmacies de grande surface », la proportion se maintient à 71 % des Français. Une bonne nouvelle pour Michel-Edouard Leclerc, PDG du groupe Leclerc, qui depuis longtemps déjà veut abolir le monopole des officines sur ces produits.
La moitié des achats de médicaments se font sans conseils
Autre point révélé par l’étude : le choix de médicaments sans ordonnance est influencé autant par le conseil d’un pharmacien (55 %) que par les habitudes : 49 % déclarent en effet qu’ils prennent toujours les mêmes médicaments sans ordonnance. Le conseil d’un autre professionnel du métier, le médecin (17 %) est concurrencé, dans ce domaine par le conseil de l’entourage (11 %) ou la recherche d’informations sur Internet (7 %).
Le prix, première motivation des achats en parapharmacie
Alors comment expliquer ce choix des Français ? Pour une large majorité des personnes interrogées (80 %), la vente d’OTC en parapharmacie de grande surface permettrait de bénéficier de prix plus compétitifs et dans une moindre mesure, d’une plus grande rapidité de service (56 %).
Néanmoins, 71% des personnes interrogées n’achèteraient ni plus, ni moins de médicaments non remboursés s’ils étaient disponibles en parapharmacie.
Pour rappel, alors que le gouvernement devrait faire connaître ses choix définitifs sur ce sujet prochainement, la ministre de la Santé, Marisol Touraine s’est déclarée à nouveau début septembre favorable au maintien du monopole pharmaceutique.
(1) L’enquête Ipsos a été réalisée du 19 au 22 septembre 2014, par Internet, via l’iOmnibus d’Ipsos, auprès d’un échantillon représentatif de 1011 Français âgés de 16 à 75 ans.