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Graisse abdominale, glycémie…

Le régime méditerranéen efficace contre la graisse abdominale

Par Audrey Vaugrente

Moins de graisse abdominale, une glycémie moins élevée... le régime méditerranéen, particulièrement s’il est riche en huile d’olive, est associé à plus de chances d’inverser son syndrome métabolique.

Huilet d'olive (Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA) et noix () : le duo gagnant (Martin Lee / Rex Featur/REX/SIPA)

Bon pour les papilles et l’organisme. Le régime méditerranéen améliore la santé des personnes atteintes de syndrome métabolique. C’est le résultat d’une étude espagnole parue dans le Canadian Medical Association Journal. Ce mode d’alimentation est particulièrement bénéfique pour lutter contre la graisse abdominale et une glycémie trop élevée.

 

Les bienfaits de l’huile d’olive

Plus de 5 800 Espagnols, âgés de 55 à 80 ans et à haut risque de maladie cardiaque, ont intégré cet essai clinique. Ils ont été séparés en trois groupes. Les premiers ont adopté le régime méditerranéen enrichi en huile d’olive extra-vierge, les deuxièmes le régime méditerranéen enrichi en noix, les derniers ont constitué un groupe de contrôle, auquel on a assigné un régime pauvre en graisses.

 

Au départ de l’étude, 64 % des participants présentaient un syndrome métabolique. Presque 5 ans après, 28 % ne correspondaient plus aux critères (tour de taille élevé, pression artérielle élevée, faible taux de cholestérol-HDL, haut niveau de triglycérides, forte concentration de sucre dans le sang). Cette réversion s’est plus souvent observée chez les adeptes du régime méditerranéen, surtout lorsqu’il était enrichi en huile d’olive extra-vierge. Ce mode alimentaire est également associé à une plus forte baisse de l’obésité abdominale et de la glycémie. Ainsi, les chances de ne plus présenter de syndrome métabolique était accru de 35 % dans le groupe « huile d’olive », de 28 % dans le groupe « noix. »

 

Anti-inflammatoire, antioxydants…

« Le régime méditerranéen riche en huile d’olive extra-vierge est associé à une moindre progression du syndrome métabolique par rapport aux conseils de régime pauvre en graisse », analyse le Dr Jordi Salas-Salvadó, co-auteur de l’étude. Mais l’alimentation n’a pas influencé la perte de poids ou l’activité sportive. Le chercheur suppose donc que les aliments eux-mêmes sont responsables de ce risque réduit.

 

« Le régime méditerranéen est reconnu comme l’un des régimes les plus sains. Il a montré des bienfaits chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires, ainsi qu’en prévention et en traitement de maladies associées comme le diabète, l’hypertension et le syndrome métabolique », signalent les auteurs en introduction de l’étude. L’huile d’olive est connue pour ses propriétés anti-inflammatoires, et elle pourrait favoriser une répartition plus harmonieuse des graisses. Les autres composants de ce régime auraient aussi tendance à améliorer l’inflammation, le stress oxydatif, la résistance à l’insuline et la sécrétion d’insuline. « Les fruits, légumes et graines qu’il inclut contiennent des minéraux, des polyphénols (antioxydants, ndlr) et d’autres substances phytochimiquesqui (les) combattent. »

 

Pour autant, le régime méditerranéen ne protège pas du syndrome métabolique, souligne cette étude. Parmi les participants qui n’en présentaient pas au début de l’étude, la moitié en a développé un. Rien ne remplace donc une hygiène de vie saine dès le début.