C’est l’histoire de la petite Elsa née prématurée à 34 semaines dans un hôpital d’Argenteuil (Val-D’Oise) et victime d’une déformation du crâne appelée méplat. Sur la photo, que publie Le Parisien, Michèle Barrot manipule avec précaution la petite fille qui est dans l’incapacité de tourner la tête à gauche. Elle est ostéopathe, spécialisée dans la prise en charge des bébés, notamment prématurés. « Des bébés qui risquent de garder des séquelles, parfois des handicaps sévères de leur naissance si compliquée », précise la journaliste Elodie Soulié.
Sur les 827 000 naissances en France en 2011, 60 000 sont des prématurés ou des grands prématurés. 10% de ceux qui sont nés avant 32 semaines souffrent d’une paralysie faciale, d’un handicap moteur ou présentent un risque important de séquelle secondaire.
« L’ostéopathie ne soigne pas les lésions cérébrales, souligne Michèle Barrot, mais elle permet de résorber les troubles cognitifs de ces enfants fragiles ou malades. Adressés le plus souvent par des pédiatres hospitaliers, les prématurés subissent en moyenne dix soins douloureux par jour, pendant trois semaines à trois mois. Mais dès la première séance, j’ai vu la différence et le soulagement d’Elsa, reconnaît sa maman. « Plus on les voit jeunes, confirme Michèle Barrot, plus c’est efficace ».