Le traitement de l’apnée du sommeil n’est pas un tue l’amour. Selon une étude présentée au congrès annuel de l’American College of Chest Physicians et parue dans CHEST, l’utilisation de la pression positive continue (PPC) ne nuit pas à la qualité de la vie sexuelle.
La dysfonction érectile est un trouble de la sexualité assez courant chez les hommes atteints d’apnée du sommeil. Ils sont pourtant nombreux à négliger le traitement de référence, l’appareil à pression positive continue, un système de respiration assistée. Les patients craignent, en effet, que cet appareil, imposant et bruyant, ne nuise à leur sexualité.
Une équipe de l’American College of Chest Physicians a réalisé un sondage auprès de 52 patients. 27 d’entre eux étaient considérés comme « compliants », c’est-à-dire qu’ils utilisaient la PCC pendant au moins 70 % des nuits, pendant 4 heures minimum. Et ils n’étaient pas moins satisfaits de leur activité sexuelle que les autres.
« Cette étude montre que les scores de qualité de vie sexuelle sont similaires entre le groupe compliant et le groupe non-compliant », conclut le Dr Mark Rosen, directeur médical de la société savante. « Cela suggère que la compliance à la PPC n’affecte par la qualité de la vie sexuelle des patients atteints d’apnée du sommeil. »