Le moustique-tigre continue à toucher le sud de la France. Un nouveau cas de chikungunya vient d’être confirmé par l’agence régionale de santé (ARS) du Languedoc-Roussillon. Cette cinquième personne fréquentait le même quartier de Montpellier que les cas précédents annoncés hier : « Quatre adultes âgés de 40 à 60 ans qui n'ont pas voyagé », avait précisé l’ARS.
« Des enquêtes de terrain épidémiologiques et entomologiques ont eu lieu hier à Montpellier sur le quartier de Las Sorbès », explique l’ARS dans un communiqué. Une dizaine de cas suspects, parfois anciens, ont été repérés. Ils sont en cours de vérification. L’ARS a annoncé hier le passage du plan anti-dissémination de la dengue et du chikungunya du niveau 1 au niveau 3. A noter qu’une démoustication est systématiquement prévue dans les 150 mètres entourant le domicile d’une personne contaminée, et ce dès qu’un cas est confirmé.
De plus, l’agence annonce que demain, une enquête de terrain aura lieu sur un quartier de la commune de Gignac (à 30 kilomètres de Montpellier). « Ce travail d’investigation indispensable vise à repérer les lieux où la circulation du virus est possible » selon l’ARS. Ceci permettra de proposer, dans ces secteurs, une prise en charge adaptée et de pouvoir poursuivre l’élimination des moustiques et de leurs larves.
Ces cas autochtones de chikungunya étaient redoutés par les autorités depuis cet été, puisque l’Hérault fait partie des 18 départements où l’Aedes albopictus est installé.
Une infection par le chikungunya se manifeste par de fortes fièvres, qui s’accompagnent de courbatures et de douleurs articulaires. Il n’existe à ce jour aucun traitement curatif ou de vaccin. Si vous ressentez ces symptômes, il y a deux impératifs : prendre du paracétamol (mais pas d'anti-inflammatoire type aspirine) et consulter immédiatement un médecin.