Le couperet est tombé pour la maternité d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques). L’Agence régionale de santé (ARS) d’Aquitaine a annoncé ce 23 octobre la fin des accouchements, faute d’obstétriciens. Le décès d’une parturiente, fin septembre, a précipité une décision qui courait depuis plusieurs mois.
La maternité d’Orthez est menacée de fermeture depuis fin 2013. L’ARS souhaitait, début 2014, en faire un centre de périnatalité en raison du manque chronique de médecins gynécologues-obstétriciens. Le député PS David Habib est alors intervenu en faveur de l’établissement. 400 accouchements annuels en faisaient une structure viable, a-t-il argumenté. L’ARS avait alors accordé un délai de deux mois pour trouver les fameux professionnels de santé.
Le 30 septembre, tout s’accélère. Une femme décède, quatre jour après son accouchement. Lors de la césarienne, elle fait un arrêt cardiaque. L’anesthésiste, présente au moment des faits, a reconnu être sous l’emprise d’alcool. Elle a été mise en examen pour homicide involontaire aggravé.
L’incident soulève une nouvelle fois la question du maintien des petits établissements hospitaliers. Le maire d’Orthez lui-même estime, au micro de RTL, qu’une fermeture serait un moindre mal. La décision est cette fois actée : la maternité sera transférée à Pau, 50 km plus loin. Quand à la structure d’Orthez, elle sera transformée en centre de périnatalité. Les femmes pourront donc y suivre des cours de préparation à l’accouchement. Des consultations seront aussi proposées après l’accouchement.