L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) devrait bientôt déclarer la fin de l’épidémie d’Ebola en République Démocratique du Congo (RDC). C’est ce qu’a annoncé l’agence sanitaire de l’ONU dans son dernier point épidémiologique. Cette épidémie, qui n’est pas liée à celle faisant rage en Afrique de l’Ouest, aura donc été brève.
Dernier cas le 10 octobre
Au 21 octobre, l’OMS a relevé 67 cas d’Ebola en RDC, dont 38 ont été confirmés. Au total, 49 personnes auront succombé à cette fièvre hémorragique virale. Là aussi, les professionnels de santé n’ont pas été épargnés puisque 8 d’entre eux ont été infectés. Mais à la différence de l’Afrique de l’Ouest, où l’épidémie progresse encore (10 141 cas, 4 922 décès, 6 pays touchés), la propagation du virus semble plutôt bien contrôlée.
Le dernier cas suspect en RDC a été signalé le 10 octobre, et le test s’est révélé négatif. Une bonne nouvelle, selon l’OMS. L’agence précise d’ailleurs que « la République Démocratique du Congo sera déclarée indemne d’Ebola, 42 jours après la date du second test négatif, si aucun nouveau cas n’est rapporté. »
Une épidémie rapidement maîtrisée
Une étude parue dans le New England Journal of Medicine a rapidement confirmé que la souche circulant en RDC n’est pas la même que celle qui touche l’Afrique de l’Ouest. Elle est en fait très proche de celles qui ont sévi entre 1995 et 1997 en RDC et au Gabon. Les chercheurs ont également identifié le « patient zéro » : une femme tombée malade après avoir dépecé un singe qu’elle avait trouvé dans la forêt.
L’épidémie en RDC a été rapidement endiguée. Cela pourrait s’expliquer par des mesures de protection rapidement mises en place : isolement des malades, protection du personnel médical, sensibilisation des populations. Il faut dire que la fièvre hémorragique n’est pas nouvelle dans le pays, qui connaît actuellement la septième épidémie de son histoire. D’ailleurs, la maladie tire son nom d’un fleuve qui traverse le nord de la République Démocratique du Congo.