Le nombre de décès est de nouveau très élevé en France. C'est ce qui ressort de la dernière étude de l'Insee (1) publiée il y a quelques jours. Ainsi, 569 200 personnes sont décédées en France en 2013. C'est le niveau le plus élevé depuis 30 ans. Mais pas de panique, l'Institut explique cela par la structure de la population vivant en France.
L'espérance de vie ne cesse d'augmenter
En effet, d'après ces statisticiens, les générations aux âges de forte mortalité sont un peu plus nombreuses que par le passé en France. Auparavant, il s'agissait de celles nées pendant la première guerre mondiale. Aujourd'hui, elles sont un peu plus importantes et nées entre les deux guerres.
Indépendamment de ces effets liés à la taille des générations, le taux de mortalité à chaque âge baisse régulièrement au fil des ans, si bien que l’espérance de vie ne cesse d’augmenter. Résultat, les décès sont les plus nombreux à 87 ans pour les hommes (9 800 décès en 2013), et 92 ans pour les femmes (14 200).
La moitié des décès a lieu dans le département où est né le défunt
Par ailleurs, au niveau régional, 60 % des décès survenus en France en 2013 ont eu lieu dans la région de naissance du défunt. C’est moins le cas pour les personnes nées en Ile-de-France (43 %), en Languedoc-Roussillon (44 %) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (37 %).
Cette dernière exerce en effet un fort pouvoir d’attraction sur les populations les plus âgées qui viennent s’y installer en nombre. De plus, la plupart de des natifs de PACA (80 %) décèdent dans leur région comme en Alsace et Rhône-Alpes.
70% des décès ont lieu en établissement de santé ou maison de retraite
Enfin, du fait du bon maillage des hôpitaux, cliniques et maisons de retraite sur le territoire, 57 % des décès se produisent dans des établissements de santé et 12 % en maison de retraite.
Ce qui fait que les décès se concentrent dans les communes dotées d’établissements hospitaliers, de cliniques privées ou de maison de retraite. Pour preuve, la moitié des décès survenus en 2013 sont concentrés dans seulement 260 communes et les trois quarts dans 1 070 communes, sur les 36 700 que compte la France.
Parallèlement à ces chiffres, un quart des décès survient toujours à domicile. Les décès dans les DOM se distinguent à cet égard puisque 40 % d’entre eux ont lieu à domicile et 3 % seulement en maison de retraite.
(1) Institut national de la statistique et des études économiques