360 euros en moyenne pour une injection d’acide hyaluronique, 3000 pour une augmentation mammaire, les prix vont grimper pour les actes de chirurgie, de médecine et de dermatologie à visée esthétique. La Direction des impôts, nous apprend le Parisien, a décidé de les soumettre à une TVA de 19,6%. Ils étaient jusqu’alors exonérés. Du coup, l’Etat va empocher 23 millions d’euros.
Les praticiens, eux, font grise mine. Avec un chiffre d’affaires moyen annuel de 200 000 euros par an, le professionnel devra verser 40 000 euros au fisc, précise le quotidien. 800 chirurgiens, un millier de médecins et 1200 dermatologues vont sans doute augmenter leur tarif pour ces actes de convenance. La Fédération qui représente les médecins esthétiques et anti-âge a adressé une requête au Conseil d’Etat pour abus de pouvoir contre l’administration fiscale.
Mais ce dossier risque d’atterrir rapidement sur le bureau du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac. « Chirurgien esthétique de formation, marié à une dermatologue spécialisée dans la greffe des cheveux, rappelle le journaliste Daniel Rosenweg, il va devoir trancher le contentieux entre son administration et ses confrères ».
C’est d’ailleurs l’une d’elles qui a déclenché l’offensive du fisc. Sur les conseils de son expert-comptable, cette femme médecin esthétique du Vaucluse avait décidé de régler la TVA. Etonnée d’être la seule à s’en acquitter, elle avait alors interrogé les agents des impôts. Ces derniers n’ont pas tardé à lui répondre.