La santé est décidément l'un des terrains de chasse de prédilection de Google. Le géant d'Internet ne cesse de révéler des projets révolutionnaires. Après les consultations médicales en ligne via des tchats vidéo annoncées il y a moins d'un mois, le nouveau projet semble encore plus futuriste : le laboratoire Google X, spécialisé dans les technologies de rupture, vient d'annoncer la mise au point de nanoparticules destinées à la détection précoce des maladies, nous apprennent les Echos.
Benoît Georges, le journaliste du quotidien économique, nous explique comment les nanoparticules se mettraient au service de notre santé : des particules nanoscopiques (2 000 fois plus petites qu’une cellule sanguine) circuleraient dans le sang pour mesurer les changements biochimiques annonciateurs d’une tumeur, d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral. « Ingérées dans un comprimé, ces particules seraient chargées de se fixer sur un type particulier de cellule (tumorale par exemple) et pourraient être détectées et comptées grâce à un objet connecté. »
Le projet semble très futuriste, et manifestement, il ne devrait pas bouleverser la médecine d'aujourd'hui puisque le directeur de Google X Life Sciences, Andrew Conrad, confie aux Echos qu'ils n'en sont encore qu'à « un stade très précoce » et que le développement du projet pourrait prendre « une dizaine d'années ».
Ce qui est sûr, c'est que les nanotechnologies accompagneront la médecine de demain et qu'elles ont déjà fait avancer celle d'aujourd'hui. Grâce à des nanomédicaments enfermés dans de minuscules capsules – 70 fois plus petites que les globules rouges –, la survie du cancer du foie a pratiquement doublé. La technique permet en effet aux médicaments de ne pas se disperser dans l'organisme avant d'atteindre leur cible. Ainsi, on limite les effets secondaires et on peut administrer des doses plus importantes. La piste des nanoparticules est aussi très prometteuse dans le traitement du VIH.