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Cœur artificiel : le 2e patient va "très bien"

Par Cécile Coumau

On ne sait toujours pas son nom... Mais Les Echos nous apprennent aujourd'hui l'essentiel sur le deuxième patient ayant bénéficié d'un cœur artificiel : il va « très bien ». Son état général est « très satisfaisant » et il « a retrouvé son autonomie ». C'est ce que déclare le Pr Alain Carpentier, chirurgien cardiaque et directeur scientifique de Carmat, au quotidien économique.

Quatre-vingt-dix jours après avoir été opéré, le bilan de santé du deuxième patient est donc très rassurant. D'autant que le patient pionnier, Claude Dany, est lui décédé 74 jours après avoir été greffé.


Mais l'interview du Pr Alain Carpentier dans les Echos va au-delà du laconique bulletin de santé. « On a appris une première chose très importante et très inattendue, confie-t-il à la journaliste Chantal Houzelle. C’est le fait qu’il ne faut surtout pas vouloir restaurer des chiffres de pression artérielle et de débit normaux, immédiatement après l’implantation ». Et « la deuxième chose essentielle que l’on a apprise, c’est que la survie du malade n’est pas le seul critère d’efficacité. La récupération de la fonction normale des différents organes nobles, comme le foie ou le rein, est tout aussi cruciale », indique le Pr Alain Carpentier. Pour le Pr Duveau, qui a opéré le deuxième patient au CHU de Nantes, « son évolution est plus rapide et spectaculaire » qu’il ne pouvait l'espérer. 

Comme le prévoit le protocole de départ, deux autres patients doivent être sélectionnés pour bénéficier eux aussi d'un cœur artificiel total. Mais la société Carmat a déjà fait savoir qu'elle envisageait une vingtaine de greffes supplémentaires.

Le cœur artificiel est l’aboutissement de 25 années de recherche. Le premier brevet sur le cœur artificiel a été déposé par le Professeur Alain Carpentier, co-fondateur de la société Carmat, en 1988.