La colère monte chez les femmes porteuses de prothèses mammaires PIP. Dans un communiqué repris aujourd’hui par vos journaux, deux associations de victimes demandent aux pouvoirs publics d’apporter de « vraies de solutions plutôt que de tergiverser et (de) créer des comités qui ne servent quasiment à rien ». « Il serait plus urgent, indiquent-elles, d’investir dans la prise en charge effective des victimes ».
Les associations dénoncent notamment les dépassements d’honoraires pratiqués par les chirurgiens en charge de retirer les prothèses défectueuses. Sur les 30 000 femmes victimes potentielles, 8000 ont déjà procédé au retrait de ces implants en gel de silicone.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) faisait état la semaine passée de ruptures chez 2252 d’entre elles. D’ailleurs, les associations estiment que l’incidence des prothèses PIP sur la santé ne se résume pas à des cas isolés d’inflammations. « On s’obstine à nous dire (…), écrivent-elles, que dans 95% des cas tout se passe très bien. Faux, selon elles, il faudrait inverser ce pourcentage. Le Figaro rappelle enfin que le fondateur de l'entreprise, Jean-Claude Mas, a été arrêté le 26 janvier dernier et mis en examen à Marseille pour "blessures involontaires".