Nouvelle menace de paludisme en Asie du Sud-Est. Cette fois, c'est une forme plus mortelle et plus dangereuse que celle qui sévit actuellement dans la région, selon une étude présentée le lundi 3 novembre, devant la Société américaine de médecine tropicale et d’hygiène (ASTMH) à la Nouvelle-Orléans.
13 fois plus de cas en 14 ans
Apportée par le Plasmodium knowlesi, cette forme de paludisme était jusqu’ici connue uniquement chez les singes, révèle l’étude. Aujourd’hui, ce parasite est responsable de 68 % des cas diagnostiqués dans cette région, soit treize fois plus depuis quatorze ans. Plasmodium knowlesi est également trois fois plus présent que le parasite Plasmodium falciparum, l’agent le plus commun du virus. La maladie se propage dans toute la partie Sud-Est du continent, à l’exception du Laos.
Transmission d’homme à homme
Si le parasite se transmet du singe à l’homme par l’intermédiaire d’une piqûre de moustique, les scientifiques redoutent cependant que la contamination se fasse déjà de l’homme à l’homme. « Le parasite à l'origine de l'infection se reproduit toutes les vingt-quatre heures dans le sang, beaucoup plus rapidement que ce que l'on observe dans les autres formes de paludisme, ce qui en fait l'un des plus dangereux », explique l'auteur principal de l'étude Balbir Singh, de l’université de Sarawak en Malaisie. Cette propagation fulgurante serait due à la déforestation qui a poussé les singes à sortir de leur habitat et se rapprocher des villages.
Actuellement, plus de 2 000 patients atteints du paludisme Plasmodium knowlesi sont hospitalisés en Malaisie. La quasi-totalité des patients sont des adultes, alors que le paludisme touche habituellement plus les enfants. Le parasite piquerait en milieu extérieur faisant ainsi des chasseurs et des agriculteurs leurs principales v