Un millier d’étudiants kinés ont manifesté mercredi 5 novembre à Paris pour demander la revalorisation de leur diplôme au niveau Master (Bac +5). Ils étaient soutenus par une quinzaine d’organisations représentant la profession, ainsi que la CGT, FO et la CFDT.
Avec « plus de 40 heures d’enseignement par semaine », la formation correspond à « plus de cinq années universitaires condensées en trois ans », confie la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK). Sa présidente, Améliane Michon, souligne d’ailleurs que « le programme de formation des kinés n’a pas été réformé depuis 25 ans ».
« On demande une suppression du concours privé, avec la généralisation de la [première année commune de médecine], quatre années de formation spécifique en institut avec un conventionnement universitaire et un diplôme de niveau Master », explique Améliane Michon.
Les trois syndicats ont déposé un préavis de grève qui ne concerne qu'une minorité de kinés hospitaliers, puisque 80% des 80.000 kinés français sont des libéraux.
Accessible sur concours après une première année universitaire en faculté de médecine (dans la majorité des cas), une année de prépa privée ou plus rarement un an en faculté de sport (Staps), la formation spécifique des kinés s'effectue actuellement en trois ans dans des instituts habilités.
Si l'on en croit la FNEK, un arbitrage sur la formation des kinés devrait être rendu public mercredi prochain.