Le successeur de Frédéric Van Roekeghem à la tête de la Caisse nationale de l’Assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) sera bien Nicolas Revel. La nomination de cet énarque de 48 ans a été proposée par les ministres Michel Sapin (Finances) et Marisol Touraine (Santé). Elle a été confirmée par le Conseil de la CNAMTS. Nicolas Revel devrait prendre ses fonctions à la mi-novembre.
Nicolas Revel est un novice en santé. Diplômé de l’ENA, il a commencé sa carrière à la Cour des Comptes, puis dans un cabinet ministériel. En 2002, il rejoint la mairie de Paris, en tant que porte-parole puis comme directeur de cabinet. Dix ans plus tard, François Hollande le nomme secrétaire-général adjoint de l’Elysée, aux côtés d’Emmanuel Macron - aujourd’hui ministre de l’Economie.
Novice en santé, mais pas totalement débutant : dans le cadre de ses fonctions à la mairie de Paris, Nicolas Revel a supervisé la restructuration de l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il prendra vite la mesure de son nouveau poste de directeur de la CNAMTS. En effet, les médecins sont vent debout contre l'entrée en vigueur du dispositif d’entente préalable pour certains hypocholestérolémiants. Depuis le 1er novembre 2014, toute prescription de rosuvastatine (Crestor®), d'ézétimibe seul (Ezetrol®) ou d'ézétimibe en association avec la simvastatine (Inegy®, Vytorin®) doit faire l’objet d’une demande d’entente préalable par le prescripteur en initiation de traitement... et c'est au médecin qu'il revient d'émettre celle-ci. Les syndicats de médecins libéraux ont également annoncé une grève durant les congés de décembre. Ils protestent contre le projet de loi santé de Marisol Touraine qui sera débattu au Parlement en janvier prochain.
Le Conseil a aussi élu, à l’unanimité, son nouveau président, William Gardey (CFDT). Il succédera à Michel Régereau, également membre de la CFDT.