On en sait davantage sur les circonstances de la mort de l’acteur Robin Williams, décédé le 11 août à l’âge de 63 ans. Le comédien, vedette de Madame Doubtfire et de Will Hunting, a été retrouvé pendu à son domicile. Quelques jours après, sa femme, Susan Schneider, a produit un communiqué pour expliquer qu’il était atteint de la maladie de Parkinson.
Selon des derniers éléments révélés par le site américain TMZ, Robin Williams souffrait plus précisément de démence à corps de Lewy, une maladie neurodégénérative fréquente liée à la maladie de Parkinson. Le site dit être en possession de documents le prouvant. L’entourage de l’acteur aurait confirmé cette version.
Hallucinations visuelles, sautes d’humeur
La démence à corps de Lewy (DCL) se caractérise par des dépôts de protéines anormales dans le cerveau. Ces dépôts (appelés corps de Lewy) entravent la communication entre les cellules nerveuses, qu’ils finissent par détruire. 10 à 15 % des personnes atteintes de démence souffriraient de DCL, selon l’Association Alzheimer. Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes.
La maladie se manifeste par la détérioration progressive des capacités cognitives et par l’apparition de troubles moteurs. Les premiers symptômes apparaissent la plupart du temps après l’âge de 60 ans. Le processus dégénératif touche d’abord les facultés comme la planification, l’organisation, l’orientation, l’adaptation à l’environnement ainsi que la motivation. A la différence de Parkinson, les signes de démence apparaissent de manière précoce, avant les troubles moteurs.
Les hallucinations visuelles font aussi partie des symptômes fréquents, dès les premiers stades de la maladie. Le patient voit des objets, des gens ou des animaux se détacher de surfaces inertes (mur, plafond…). Sa vigilance, sa cognition et ses humeurs peuvent fluctuer de manière radicale. Ainsi, il peut être parfaitement réveillé, actif et plein d’entrain un instant, et se montrer passif, confus et inabordable l’instant d’après. La durée et l’intensité de ces fluctuations sont très variables. Enfin, la DCL peut s’accompagner de troubles psychiques (dépression, angoisses, apathie, idées délirantes…).
Un traitement mal supporté
Selon TMZ, c’est cette forme de démence qui aurait poussé Robin Williams à mettre fin à ses jours. Une version corroborée par les déclarations de la femme de l’acteur, qui a expliqué aux enquêteurs qu’il se plaignait des effets de son traitement pour la maladie de Parkinson.
Bien entendu, on ignore quel traitement suivait l’acteur. Mais on observe fréquemment chez les patients DCL une intolérance aux neuroleptiques, prescrits contre les hallucinations et les troubles de la pensée.
Il n’existe pas de remède pour guérir de la DCL. Le site de l’Association Alzheimer explique ainsi que « le traitement médical de la DCL est un exercice d’équilibrisme car le traitement de tel symptôme entraîne l’aggravation de tel autre. (…) Les avis des personnes malades et des proches risquent de diverger en la matière : les premières se plaindront plutôt de troubles moteurs alors que les deuxièmes évoqueront davantage les modifications psychiques ».