La longévité est-elle inscrite dans nos gènes ? Une étude américaine, publiée dans Plos One, affirme que non. Dirigée par Hinco Gierman de l’université de Standford, l’étude a porté sur le génome de 17 grands centenaires (plus de 110 ans) vivant aux Etats-Unis. Les résultats ont prouvé que leurs gènes ne sont soumis à aucune variation particulière qui pourrait expliquer le secret de cette longévité.
Les chercheurs ont, cependant, découvert une mutation génétique d’une pathologie cardiaque chez l’un des grands centenaires, qui a eu très peu d’effet sur la santé de ce dernier. « Ces découvertes ne permettent pour l’instant pas d’expliquer le phénomène biologique de la longévité mais pourraient se révéler utiles pour de futures recherches », estiment les chercheurs.
Pilule contre le vieillissement
Récemment, des chercheurs français ont annoncé qu'ils travaillaient sur une piste pour lutter contre le vieillissement. Le généticien Hugo Aguilaniu a découvert une hormone produisant l'effet d'un régime drastique, augmentant ainsi la longévité. Pour parvenir à cette découverte, ces scientifiques sont partis du postulat suivant : un régime drastique, juste à la limite de la malnutrition, augmente la durée de la vie, en faisant reculer les maladies de la vieillesse. « Si l'on arrive à comprendre tous ces mécanismes, on pourra agir pour avoir les effets positifs sans les effets négatifs », se réjouit Hugo Aguilaniu, qui assure qu' « il sortira des choses d'ici une dizaine d'années ».
Il y a actuellement 74 super centenaires sur la planète, dont 22 vivent aux Etats-Unis. la France compte 15 000 centenaires depuis 2010, treize fois plus qu’en 1970. Si l’espérance de vie en France a fait un bond en 40 ans, elle a plutôt tendance à se stabiliser depuis quatre ans, avec une évolution de centenaires de 8 % par an. L’Institut National des statistiques et de l’économie (Insee) estime que la France pourrait compter 200 000 centenaires d’ici 2060.