Après Alim-Louis Benabib, Emmanuelle Charpentier est la deuxième chercheur français à remporter le prix décerné par la « Breakthrough Prize
Fondation », crée en 2012 par Facebook et Google. Tout comme son homologue masculin, la chercheuse se voit récompensée de 3 millions de dollars, soit trois plus que le montant du prix Nobel.
Un outil puissant pour modifier les génomes
Professeur au centre de recherche sur les infections de Helmholtz en Allemagne et à l’université de l’Uméa en Suède, les travaux d’Emmanuelle Charpentier visent à soigner des maladies incurables. En collaboration avec la scientifique américaine de l’université de Berkeley Jennifer Doudna, cette dernière a détourné « un ancien mécanisme immunitaire bactérien en un outil puissant pour modifier les génomes, avec des larges implications en biologie et en médecine ».
Ce mécanisme permet à la bactérie de détecter un ADN pathogène, puis de l’interrompre afin de le rendre inoffensif. L’objectif du Pr Charpentier et de son équipe consiste donc à exploiter ce système, en éliminant ou en ajoutant des gènes d'une manière ciblée, dans l’espoir de traiter plus rapidement et avec plus de précision les infections causées par des mutations géniques.
Déjà lauréate d’un prix
Le 31 mars 2014, le Pr Charpentier a été récompensée lors de la cérémonie annuelle de l'Académie royale suédoise des sciences le 31 mars 2014. Décerné chaque année à cinq chercheurs pour leurs travaux en biologie moléculaire, physique, chimie, mathématiques et médecine, ce prix attribue une somme de 15 000 dollars américains ( 109 000 euros) aux lauréats.