La poliomyélite, plus connue sous le nom de polio, est une maladie infectieuse infantile causée par le poliovirus, un virus qui existe en trois versions : PV1, PV2, et PV3. Elle touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Non apparente chez 90% des sujets, elle peut engendrer une infection du système nerveux central, avec parfois des complications conduisant à une paralysie, dans 1% des cas. Plus grave encore, les enfants peuvent mourir quand les muscles qui les aident à respirer cessent de fonctionner.
Heureusement, de nombreux progrès ont été faits depuis que le virus a officiellement été identifié, en 1908. Le nombre de cas est passé de 350 000 en 1988 à 416 en 2013. Des campagnes de vaccination de grande ampleur ont permis d'endiguer les épidémies. Et, en 1999, la polio de type 2 a été complètement éradiquée. Enfin, au début des années 2000, les deux autres types de polios ne se limitaient plus qu'à une centaine de cas.
Grande victoire sur la polio
Il semblerait que les bonnes nouvelles continuent aujourd'hui, puisque le Centre For Disease Control and Prevention (CDC), aux Etats-Unis, n'a pas enregistré de nouveaux cas de polio de type 3 depuis deux ans maintenant. Pour de nombreux médecins, cela signifie que la lutte contre la polio s'est intensifiée ces dernières années, et que son élimination totale serait pour bientôt. C'est le cas du Dr Stephen Cochi, qui travaille au CDC, et qui estime que la communauté médicale internationale a remporté une grande victoire, en se débarassant de la troisième forme de la maladie.
Des obstacles au Pakistan
Cependant, la Polio de type 1, la plus commune, mais aussi celle qui entraîne le plus souvent une paralysie, reste encore endémique dans certaines régions du Nigéria, du Pakistan et de l'Afghanistan. Au Nigéria, des progrès ont été faits, puisque seuls 6 cas ont été détectés, contre 53 l'an dernier. Mais au Pakistan, les choses sont plus compliquées. 85% des cas enregistrés dans l'année étaient dans le pays.
Or, dans les zones tribales, certains groupes islamistes, notamment les Talibans, ont interdit les campagnes de vaccination. Ils pensent en effet que celles-ci ne sont que des prétextes de l'Occident pour injecter des produits qui rendraient les enfants stériles. D'autre part, le Pakistan connaît depuis le début de l'année un exode de population croissant, du fait de l'instabilité au Moyen-Orient. Cela augmente les risques de propagation du virus à d'autres pays.