La qualité du sommeil a des conséquences sur notre santé, notamment sa durée...
En effet, car une nuit trop courte aurait tendance à aggraver le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Ce sont des chercheurs américains qui l'ont constaté après avoir suivi pendant 3 ans près de 6 000 adultes.
Mais ces personnes avaient peut-être déjà des problèmes de santé ?
Non, il s’agissait d’adultes d’âge moyen, de poids normal, sans symptômes d’apnée du sommeil et sans antécédent d’AVC. Bref, en bonne santé, sauf qu’ils dormaient moins de 6 heures par nuit. Ainsi, pour les auteurs de cette étude, qui ont présenté leurs travaux ces jours-ci lors d’un congrès à Boston, il est important de sensibiliser la population sur ces problèmes de manque de sommeil. De plus, ils rappellent que la qualité de sommeil est associée à des comportements qui peuvent aussi avoir un impact sur le risque d'AVC, comme une alimentation trop grasse et trop sucrée par exemple…
A ce propos, on dit souvent que la privation de sommeil est associée au risque de surpoids, d’obésité, c’est vrai ?
Plusieurs études ont confirmé cela au congrès de Boston. Mieux encore, d’autres chercheurs américains ont montré grâce à l’imagerie médicale, l’IRM, que le manque de sommeil, à peine 4 heures par nuit, pendant 5 jours, nous rendait plus sensible à des aliments très riches en sucre, en sel et en graisse. Bref, après une petite nuit de 4 heures de sommeil, notre cerveau nous oriente plus vers un hamburger que vers une salade de crudités. C'est une nouvelle preuve du lien entre insuffisance de sommeil, malbouffe et obésité.
Mais quelle est la dose de sommeil idéale ?
C'est une notion aussi individuelle que la quantité de nourriture dont chacun a besoin... En général, les spécialistes considère que la durée moyenne de sommeil d'un adulte est de 8 heures. mais certains petits dormeurs se contentent de 6 heures de sommeil alors que les "gros dormeurs" ont besoin de 9 à 10 heures pour se sentir reposés. Il est donc difficile d'édicter une norme, chacun doit déterminer ses besoins de sommeil en fonction de ses propres réactions à l'allongement ou à la réduction de son temps de sommeil.